Communiqué du procureur de la République
La population, qui avait suivi la scène, s'est alors ruée sur le parlementaire et a manqué de le lyncher, n'eut été la prompte réaction des éléments du Commissariat de police du 30e arrondissement;
Appréhende le dimanche 28 janvier 2018, il a été déféré devant mon Parquet qui l'a traduit devant le Tribunal correctionnel statuant en matière de Flagrant délit pour les faits de violences et voie de faits, outrage à Agent.
Il y a lieu de préciser qu'aux termes de l'article 92 de la Constitution, le député ne peut être arrêté et poursuivi sans l'autorisation du Parlement qu'en cas de flagrant délit.
Dans le cas d'espèce, il s'agit bien d'un délit flagrant.
D'ailleurs l'honorable a failli être lynché par la clameur publique lorsqu'il a commis l'acte comme l'indique l'article 53 du Code de Procédure pénale.
Nous avons reçu de l'Assemblée nationale, une demande de Suspension de poursuite et de, détention.
Cette demande étant conforme aux termes de l'article 92 in fine de la Constitution, nous en avons donc tiré les conséquences de droit en ordonnant la suspension des poursuites et de la détention.
Le député va donc rejoindre son domicile.
Fait au Parquet d'Abidjan, le 29 Janvier 2018
Le Procureur de la République
Adou Richard Christophe
Magistrat hors hiérarchie