Côte d’Ivoire/Réforme CEI: "Chacun doit faire un pas en avant vers l’autre", estime Boni Claverie
" Ce que nous retenons, (c’est) la volonté du président mais également du gouvernement de pouvoir poursuivre des discussions » et « faire appel à toutes les sensibilités pour essayer de trouver ensemble des consensus. Mais il est évident que négociation veut dire que chacun doit faire un pas en avant vers l’autre », a dit Mme Boni Claverie, au nom des partis d’opposition présents à cette rencontre, dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Elle a relevé qu’outre la recomposition de la commission centrale, qui continue de faire débat en dépit de son adoption par les deux chambres du Parlement et sa promulgation début août, d’ »autres aspects » de la CEI restent à discuter, notamment « le code électoral, le découpage…tout le processus » électoral.
« Nous sommes extrêmement ouverts, nous restons totalement disponibles et nous remercions infiniment le gouvernement d’avoir manifesté cette volonté. La main qui a été tendue, nous la saisissons », a conclu Danièle Boni Claverie.
Lundi, le président du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d’opposition) Pascal Affi N’Guessan a été reçu par le ministre de la Défense Hamed Bakayoko pour « de nouvelles négociations en vue de trouver une solution » après la recomposition de la CEI.
Face à la presse après la réunion, la deuxième du genre, Pascal Affi N’Guessan avait annoncé des propositions du gouvernement, notamment le choix du président de la Cei en concertation avec l’opposition, qui pourrait bénéficier d’un poste de vice-président en vue d’améliorer sa présence au sein de la commission.
En réaction, la présidente de l’Urd avait dénoncé mardi des « rencontres en catimini » et un « jeu de rôle déplorable », estimant que les déclarations de M. Afi N’Guessan « n’engagent que sa formation politique et non l’ensemble de l’opposition ».
La nouvelle CEI comprend 15 membres, contre 17 auparavant: le parti présidentiel et l’opposition auront chacun trois représentants, six représentants de la société civile, un de la magistrature, un représentant du président de la République et enfin un représentant du ministère de l’Intérieur.
Saisie par l’ONG Actions pour la protection des droits de l’homme (APDH), la Cour africaine des droits de l’homme a ordonné (dans son arrêt du 18 novembre 2016) à l’Etat de Côte d’Ivoire de « modifier la loi (…) relative à la Commission électorale indépendante pour la rendre conforme aux instruments » internationaux, après avoir « conclu que (sa) composition (…) est déséquilibrée en faveur du pouvoir ».
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