Gouvernance des États: Bruno Koné relève l’utilité du numérique dans le développement des nations

Gouvernance des États: Bruno Koné relève l’utilité du numérique dans le développement des nations

La marche du monde vers le numérique est irréversible. Les pays en voie de développement doivent donc faire leurs mues et s’adapter pour tirer profit de cette technologie qui révolutionne la planète.

C’est l’appel lancé le vendredi, par Bruno Nabagné Koné, ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, aux membres de l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (Aicesis), réunis au Plateau dans le cadre d’un atelier pour dynamiser leur faîtière.

Le ministre, invité à exposer sur “l’impact de la révolution numérique sur l’avenir de l’humanité”, au cours de cette assise dans les locaux du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), a relevé les changements que cet outil informatique a apporté dans la vie des nations développées et partant, dans la vie des populations africaines.

En effet, pour le conférencier, le numérique est aujourd’hui indispensable pour booster le développement économique des pays et améliorer qualitativement la vie des êtres humains. « Le numérique peut être un catalyseur et parfait accélérateur vers la marche des pays vers le développement, vers l’émergence. Notre présent est fortement marqué par le numérique qui se trouve à chaque étape de notre vie dans la production, dans le divertissement, les relations personnelles, dans la gouvernance de nos États. Aujourd’hui, pour faire les transactions, l’on n’est plus obligé de passer par les banques. On peut les faire via notre téléphone mobile. Idem pour le paiement de nos factures, se déplacer vers les agences n’est plus donc une nécessité », a-t-il expliqué.

Il a informé que le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, accorde tellement de place au numérique, qu’il l’a placé au cœur de son système de gouvernance. Insistant sur l’importante cette technologie, le ministre a soutenu qu’elle permet d’intensifier la production des biens, de faciliter le stockage et le traitement des données, de viabiliser le processus. Il sublime, a-t-il poursuivi, les distances et ouvre nos marchés à l’international, permet de réduire la corruption car réduisant l’intervention humaine, de bonifier notre manière de travailler, et permet également de faciliter le traitement de l’information et sa circulation.

Devant ces fonctions essentielles du numérique, « les nations sont donc tributaires du rôle que nous, gouvernements et gouvernants seront à mesure de faire jouer aux technologies de la communication et de l’information. Si nous ratons ce tournant, évidemment, nous ferons du mal à nos Etats et à nos populations. Il est important que nous soyons au fait, dès à présent, de cette réalité et que vous, assemblée consultative, accompagniez cette volonté ».

Si le numérique est un instrument qui révolutionne le monde, il peut constituer un réel danger pour l’humanité s’il est utilisé à mauvais escient. Raison pour laquelle, il a demandé à l’Aicesis de réfléchir ensemble, avec leurs gouvernements respectifs, pour contrer les dérives que peut entraîner cette technologie comme « les cyber-attaques, la cybercriminalité », a-t-il invité les membres de l’Aicesis.

KANATÉ MAMADOU