Le nouveau commissariat de la ville d’Adiaké est désormais fonctionnel. Cet édifice qui vient répondre aux besoins de la population de cette commune en matière de sécurité, s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui au renforcement du dialogue socio-sécuritaire (Pards) pour une police nationale au service de la population. Il a été bâti sur une superficie de 4020 m².

Le ministre Sidiki Diakité a réceptionné les clés des mains de l’ambassadeur de l’Union européenne (Ue), Jean François Valette en présence des autorités locales et des partenaires au développement.

Revenant sur le don, Sidiki Diakité a rappelé qu’au sortir de la crise post-électorale, la police a été l’objet de pillage et de destruction de nombreux locaux. Face à ces difficultés, les partenaires au développement, notamment l’Ue, l’Onuci ont répondu promptement pour appuyer cette police afin de parvenir à une stabilité sécuritaire.

Au nombre des acquis issus du projet, il y avait, entre autres, la formation, la réhabilitation des infrastructures, la construction des commissariats de police.  A en croire le ministre,  ces réalisations qui viennent insuffler du dynamisme au rapport de coopération entre le gouvernement ivoirien et les partenaires au développement sont  d’un apport inestimable.

C’est pourquoi, avant de traduire sa gratitude aux donateurs, il a voulu une franche collaboration entre la population d’Adiaké et la police nationale. Il a exhorté les éléments des forces de police à faire un bon usage des 68 véhicules, 29 motos, 1000 paires de menottes offerts afin de parvenir à une police efficace. Sidiki Diakité a ajouté que dans les jours à venir, deux autres commissariats, à savoir ceux de Botro et de Bouaflé seront aussi inaugurés.

Quant au représentant du Pnud en Côte d’Ivoire, Babacar Cissé, il a noté que beaucoup reste à faire. Pour lui, en dépit des avancés en matière de gouvernance sécuritaire, des défis nouveaux surgissent avec l’apparition de l’extrême violence, la cybercriminalité, la criminalité juvénile ou la résurgence des enlèvements d’enfants, la destruction des symboles de l’Etat, l’augmentation du trafic de drogue. « A cet effet, les autorités nationales doivent mutualiser leurs expertises et compétences pour valoriser les acquis afin de mieux protéger les citoyens, dans les villes mais aussi dans les diverses  contrées », a conseillé le diplomate onusien.

Réaffirmant la disponibilité de l’Ue à accompagner les autorités ivoiriennes dans la recherche de la paix, l’ambassadeur de cette institution, Jean François Valette a noté que ce projet est financé à hauteur de 5,5 millions d’euros, soit 3,6 milliards de Fcfa et mis en œuvre par le Pnud.

Daniel Assouman
Correspondant