Du lundi 15 au jeudi 18 avril, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, pilotant une initiative du gouvernement, va organiser le premier Dialogue national sur le financement de la santé. Le thème retenu est: « Investir dans la santé pour un avenir meilleur ».

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé, a fait l’annonce, vendredi, à l’hôtel Novotel au Plateau,  au cours d’un point-presse organisé en prélude à l’événement. « L’objectif principal est de définir des stratégies pour, d’une part, accroître le financement tant domestique qu’externe des priorités nationales du secteur de la santé et pour améliorer l’efficience et l’efficacité de son utilisation d’autre part », a précisé le premier responsable ivoirien de la Santé.

Le ministre qui a rappelé « les gros efforts » déjà consentis par le gouvernement pour redynamiser le système sanitaire ivoirien sinistré au lendemain de la crise qui a secoué le pays en 2010, a reconnu que « le secteur reste encore globalement sous financé ». Par conséquent, « le montant des ressources à mobiliser s’élève à 1600 milliards de F Cfa en 2016-2020. » 

Pour lui,  le Dialogue national sur le financement de la santé permettra d’opérationnaliser le Plan national de développement sanitaire (Pnds) établi sur cette même période, en vue d’améliorer les indicateurs de santé.

A l’en croire, « ce cadre de réflexions représente une opportunité historique d’engager toutes les instances pour une mobilisation effective de toutes les ressources, en vue de financer de façon adéquate les priorités nationales en santé. »

Les dépenses publiques de santé représentent à peine « 5,9%) du budget national. Un montant qualifié des « plus faibles de l’Afrique », car la norme est de consacrer 15% du budget national à ce secteur, selon la déclaration d’Abuja, a pour sa part ajouté Pr Mamadou Samba, directeur général de la Santé et de l’Hygiène publique.

Notons que le Dialogue national sur le financement de la santé est placé sous la présidence du Chef de l’État, Alassane Ouattara. 

Au programme, il est prévu un pré-dialogue les trois premiers jours. Et la dernière journée, à savoir le jeudi, sera consacrée au « sommet présidentiel ». C’est un atelier qui rassemblera des représentants du gouvernement, de l’Assemblée nationale, des organisations de la société civile, du secteur privé et des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Isabelle Somian