Approvisionnement en médicaments: Une nouvelle loi pour protéger les produits pharmaceutiques

Approvisionnement en médicaments: Une nouvelle loi pour protéger les produits pharmaceutiques

A l’instar des grandes nations, le législateur ivoirien vient de doter la Côte d’Ivoire d’un instrument juridique, une loi, qui organise et assainit désormais le secteur du médicament. En plus de créer un organe de régulation du secteur pharmaceutique qui est l’autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (Airp).

C’est donc pour mettre les praticiens du secteur au même niveau d’information et s’approprier cette loi, que la société pharmaceutique de Côte d’Ivoire (Sophaci) a organisé le 4 mai à Grand-Bassam une étude post universitaire (Epu). « Horizon 2020 dans le secteur pharmaceutique, quels changements pour le pharmacien d'officine en Côte d'Ivoire ? ». C’est autour de ce thème que le professeur Ouattara Mahama, président de la sophaci et ses pairs pharmaciens ont axé les échanges de leur rencontre scientifique.

La loi 2017-541 du 03 aout 2017 vient quant à elle, réguler le secteur pharmaceutique. Elle ambitionne de regrouper les fonctions de régulation et de confier leur gestion à une nouvelle autorité en l’occurrence l’Airp, qui a plusieurs attributions. Il s’agit notamment de l’autorisation d’exercer les fonctions pharmaceutiques, de la mise sur le marché des produits, l’inspection, le contrôle qualité.

La poursuite pénale des trafiquants et autres contrevenants à la nouvelle loi est une des innovations majeures. Désormais toutes personnes qui fabrique, importe, exporte, fournit, distribue et stocke de faux médicaments est condamné d’une peine d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans et une amende équivalent au triple de la valeur des produits pharmaceutiques incriminés.

Le Pr Ouattara se félicite de la mise en place de l’Airp qui   est « une bouffée d’oxygène pour la fonction pharmaceutique et la sécurité des populations ». L’Epu 2018 a été aussi mise à profit pour améliorer leurs connaissances sur les problèmes de peau pour lesquels ils sont souvent sollicités par les populations.

«Il est important que le diagnostic soit bien établi afin d’éviter les échecs thérapeutiques en ambulatoire», fait remarquer le président de la Sophaci. Qui, en inscrivant la couverture maladie universelle (Cmu) au programme de l’Epu, a permis aux pharmaciens de comprendre l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’assurance et les conditions de remboursement du pharmacien d’officine après la délivrance de médicaments aux adhérents de la Cmu.

Marc Yevou