Trop de personnes méritantes sont admises à faire valoir leurs droits à la retraite sans que leur mérite ne soit célébré, selon la Grande chancelière Mme Henriette Dagri Diabaté. L’occasion était donc propice pour elle, le 27 mai, lors de la célébration de la fête des mères dans ses locaux, pour épingler sur les poitrines de 27 femmes, au nombre desquelles, des diplomates, des artistes, des géomètres, des chimistes, etc., des médailles. Mais surtout de leur confier une mission. Celle de médiatrices pour la cohésion en Côte d’Ivoire.

Car le changement peut s’opérer par elles : « Rappelons que l’avenir immédiat de la Cote d’Ivoire, c’est l’échéance 2020, année électorale. Plusieurs fois déjà, on a noté des tensions communautaires comme si l’on s’apprêtait au pire. Le devoir de la femme, en tant que matrice de vie et force de création, ne saurait consister à suivre cette courbe et encore moins à attiser le feu. Je vous invite donc à la tempérance, à la modération, au respect de nos différences en privilégiant la cohésion sociale et le vivre ensemble. Les changements de mentalité, les reconversions sociales sont indispensables. Nous devons savoir nous y adapter pour une meilleure insertion de la femme et des enfants dans la dynamique sociale », a-t-elle dit.

La Grande chancelière a invité par ailleurs les récipiendaires à servir de modèles pour les générations futures. De même qu’elle a exhorté les plus jeunes à marcher dans leurs pas. Elles sont 9 dans l’Ordre national, dont 7 Officiers et 2 chevaliers, pendant que dans l’Ordre du Mérite ivoirien, les Officiers sont au nombre de 18. Par des témoignages fort émouvants, elles ont permis à l’assistance de se faire une idée de leurs riches parcours.

Cas de Madeka, artiste Musicienne. Issue d’un milieu modeste, elle est propriétaire, à ce jour, d’une société spécialisée dans le doublage de programmes télévisés, (séries documentaires et films) qui emploie plus d’une centaine de personnes. A sa suite, Mme Adiko née Ello Atcho Albertine, Géomètre depuis le temps où ce métier était encore perçu comme misogyne.

Au nom de ses camarades, Mme Moussokoura Chantal Fanny, Maire de la ville d’Odienné, Sénatrice et Diplomate, a exhorté les femmes à illuminer leur environnement, telles des étoiles dans le ciel. Comme pour transmettre à chaque contrée ivoirienne, le message selon lequel « le développement, la paix et la sécurité de ce pays repose sur les femmes ».

Marcelline Gneproust