Egalité du genre et les droits: Le président de l’Ippfar présente le "Rapport sur l’état de la Femme Africaine" à Nairobi
Egalité du genre et les droits: Le président de l’Ippfar présente le "Rapport sur l’Etat de la Femme Africaine" à Nairobi
L’honorable Antonio Niquice, président Afrique de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPFAR) a procédé ce lundi 02 juillet, en présence des deux cent organisations et de la société civile africaine, au lancement officiel du Rapport sur Le Statut de la Femme Africaine en Nairobi au Kenya à l’hôtel Crowne Plaza. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre du Dialogue régional sur « l’Egalité du Genre et les Droits », organisé par l’IPPFAR.
L'étude sur ’’le Statut de la Femme Africaine '' est le rapport de recherches réalisées au sein du continent. Sa spécificité, c’est qu’elle met en exergue la mise en oeuvre des politiques adoptées jusque-là par les chefs d’Etat et de gouvernement pour améliorer le Statut de la femme Africaine. Toutefois, ce draft du rapport pointe aussi du doigt, en général, des difficultés dans la mise en oeuvre effective du protocole par les pays signataires.
« Le document se présente ainsi comme une synthèse du protocole de Maputo, du Plan d’action de Maputo ( la mise en œuvre de la politique continentale sur la santé de reproduction et des droits sexuels). Mais aussi, ce document prend en compte les concertations sur la plateforme de Beijing (Comment la femme peut améliorer son statut ?), les politiques sur les cadres de développement du dividende démographique(DD) en Afrique, de l’Union africaine. Sans oublier la Charte de la jeunesse de l’Union africaine », a noté, M. Lucien Kouakou, directeur Afrique pour la Fédération Internationale pour la Planification Familiale(IPPFAR).
Une catégorisation des pays en trois groupes sur la carte du continent, selon ce rapport , dévoile ceci : « La couleur verte, pour les pays qui ont réalisé un progrès dans l’application des résolutions en faveur de la femme, la couleur orange, pour ceux des pays qui n’ont pas totalement respecté ses engagements, mais sont en voie de le faire et la couleur rouge pour désigner que rien n’a été fait par un groupe de pays », a détaillé M. Kouakou.
Mme Nathalie N’koumé de l’IPPFAR ne dit pas autre chose. A l’en croire, la différence entre cette étude(qui n'est pas encore finalisée puisque les discussions se poursuivent) et le protocole de Maputo c’est que ce rapport vient donner une image claire de l’application (ou la non application), quinze ans après, du protocole de Maputo par les pays africains.
Car ce rapport sur le Statut de la femme africaine, est-il besoin de le rappeler vient dévoiler qu’il y a certes « un dynamisme sur le continent quant à la mise en pratique des politiques en rapport avec l’égalité du genre et des droits. Toutefois, force est de constater qu’il reste beaucoup encore à faire. « Les femmes ont encore un statut qui les confinent dans un rôle qu’on ne peut pas encore qualifier au 21ème siècle », a déploré M. Lucien Kouakou, directeur Afrique pour la Fédération Internationale pour la Planification Familiale(IPPFAR).
Une délégation ivoirienne conduite par le directeur exécutif de l’Association ivoirienne pour le bien –être familiale(Aibef), Dr Richard Allo prend part à ce dialogue régional qui va se poursuivre le mardi 03 juillet 2018 en Nairobi.
Une fois finalisé, le rapport sur le Statut de la femme africaine sera un support de travail pour les organisations de la société civile qui vont ainsi accentuer leur plaidoyer auprès des chefs d’Etat, en faveur des politiques visant le bien-être de la femme africaine.
Le protocole de Maputo (en anglais : Maputo Protocol) est un accord international qui garantit des droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l'égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines. Il a été adopté par l'Union africaine sous la forme d'un protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples à Maputo, au Mozambique, le 11 juillet 2003 pour une entrée en application au 25 novembre 2005.
Isabelle Somian