Enseignement supérieur: Les cours n’ont pas repris

Contrairement à l’annonce de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec) tendance Johnson Kouassi Zamina, relative à la suspension du mot d’ordre de grève et à la reprise des cours depuis le 1^er juin, dans les universités et grandes écoles publiques du pays, les cours n’ont pas repris. Notamment, dans les universités Félix Houphouët-Boigny et Nangui Abrogoua, à Abidjan, où le constat a été fait le lundi 4 juin 2018.

Les amphithéâtres et salles de Travaux dirigés (Td) sont restés encore fermés. Les étudiants venus par vagues, tôt dans la matinée, à l’université Nangui Abrogoua, avec l’espoir d’une reprise de cours, sont repartis aussitôt par petits groupes.

Quand du côté de l’université Félix Houphouët-Boigny, ce sont des groupes d’étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) qui s’étaient postés aux trois entrées principales de ce temple du savoir, filtrant les entrées et fouillant même le coffre de certains véhicules. Ils demandent la libération de leurs camarades incarcérés, la réhabilitation des résidences universitaires, de meilleures conditions de travail, etc.

Il convient de signaler que la Cnec tendance N’Guessan Kouamé, dans un communiqué diffusé le samedi 2 juin et portant la signature de son responsable de communication, Dr Kissiédou Vincent, dont Fratmat.info a reçu copie, avait annoncé la reconduction de cette grève entamée depuis le 22 mai, « du 4 au 8 juin inclus ». Et ce, relève le communiqué, « après consultation des 8 bureaux de section des universités, des grandes écoles, des instituts et centres de recherche publics ».

Rappelons que la Cnec tendance N’Guessan Kouamé est en grève pour revendiquer « la mise en place d’un cadre institutionnel pour discuter de l’indemnité de logement des enseignants du supérieur et chercheurs de Côte d’Ivoire ».

Quant à la tendance Johnson Kouassi Zamina, elle dénonce, entre autres, la gouvernance dans les grandes écoles et universités publiques, réclame de nouveaux salaires, de nouvelles primes de recherche.

NARCISSE ANGAN
narcisse.angan@fratmat.info