Grandes écoles: Manifestation à Yamoussoukro contre les frais d’inscription exorbitants exigés aux affectés de l’Etat
Grandes écoles: Manifestation à Yamoussoukro contre les frais d’inscription exorbitants exigés aux affectés de l’Etat
Les cours ont été perturbés ce mercredi 6 décembre 2017, à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne. En effet, protestant contre les frais d’inscription « hors-normes » exigés aux affectés de l’Etat dans les grande écoles, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a délogé les élèves dans plusieurs écoles de la place. Et précisément dans les lycées scientifique, mixte I et mixte II, les collèges Le Calé, Ariès, Makindé, Notre Dame II, etc.
Cela, pour manifester sa solidarité aux étudiants des grandes écoles qui, depuis le 2 novembre dernier, ne vont pas à l'école. Selon le coordonnateur régional de la Fesci, Irié Bi Djo, il s’agit d’attirer l’attention des autorités compétentes sur la situation qui perdure depuis des semaines.
« Il y a une circulaire du ministre de l’Enseignement supérieur qui indique que les étudiants affectés de l’Etat dans les grandes écoles, ne doivent payer que 40.000 F Cfa comme frais d’inscription. Malheureusement, cette consigne n’est pas respectée. A Pigier par exemple, les frais d’inscription s’élèvent à 274.000 F Cfa ; 117.000 F Cfa à IHBI ; 110.000 F Cfa à ESBTP ; 260.000 F Cfa à 2IAE ; 110.000 F Cfa à ESETEC ; 110.000 F Cfa à ISCAE ; 100.000 F Cfa à ESAM ; 118.000 F Cfa à Hecad et 49.000 F Cfa à CPC.
Pire, les fondateurs menacent les étudiants de radiation si ceux-ci ne s’acquittent pas de ces frais dans les plus brefs délais, quand bien même l’Etat paie la scolarité de ces étudiants. Nous avions saisi les fondateurs et les autorités par écrit. Il n’y a pas eu de suite jusqu’à ce jour. Voilà pourquoi nous avons décidé de marcher sur la préfecture de région pour nous faire entendre », a expliqué le responsable régional de la Fesci.
Signalons que pendant leur progression, les manifestants ont été dispersés à la hauteur du collège Notre Dame II par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. Cinq élèves ont été interpellés.
KOFFI KOUAME
Agence de Yamoussoukro