JITI-CI 2019: Les traducteurs et interprètes en langues locales à l’honneur

JITI-CI 2019: Les traducteurs et interprètes en langues locales à l’honneur

C’était autour du thème: « Traducteurs et interprètes, en avons-nous besoin aujourd’hui ? » C’était le 27 septembre 2019, à la Maison de l’Entreprise d’Abidjan- Plateau.

Cette journée a été marquée par la remise de prix de ponctualité, des prix à des traducteurs et interprètes en langues locales et des panels animés par des professionnels du secteur. A savoir, Dr Sarkisova Vlada Jurievra épouse Kouamé, traducteur en langue russe, attaché de recherche à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan ; Dr Benvinda Lavrador, traducteur et interprète de langue portugaise et Maître-assistante à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody ; Félix Koné Tobin, ex-traducteur à la Bad et actuellement consultant ; Dr Balla Sékou Sidibé, directeur du service traduction du ministère des Affaires étrangères ; Dr Alain Tailly, ingénieur culturel, romancier, poète, dramaturge et metteur en scène et Koubou Baliré Jérôme, directeur des Etudes de l’Ecole supérieur de l’interprétation et de la traduction (Esit).

« Ces messieurs font partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Le jour où les Portugais sont arrivés pour la première fois aux côtes ivoiriennes, il a fallu des gens pour faciliter les échanges entre eux et les autorités ivoiriennes. Et ces gens-là, ce sont les interprètes et traducteurs en langues vernaculaires (les sous-langues), c’est- à-dire des langues qui ne sont pas inscrites sur les tables de l’Onu. Dans les tribunaux de Côte d’Ivoire et dans les endroits, où on ne parle pas le français, ce sont ces gens qui font qu’on peut dire le droit ou rendre un jugement et plus loin transmettre les questions de religions. C’est pourquoi nous avons décidé de les célébrer », a indiqué Sébastien Guéhi Apali, commissaire général de la Jiti-ci.

Avant d’ajouter : « nous avons commencé par les techniciens sonorisation de conférences, après les interprètes de langages de signes. Cette année, nous avons décidé de célébrer ceux qui ont favorisé la présence de ceux qui parlent des langues étrangères (français, anglais, espagnol, allemand, portugais, chinois) ».

Selon lui, cette journée donne également l’occasion de réfléchir sur leur quotidien, sur les opportunités et/ou menaces qui pèsent sur le secteur. Notamment, le multilinguisme et les nouvelles technologies qui avancent et modifient totalement le paysage professionnel et social.

Décrétée en 1991 par l’Onu, la Journée internationale de la traduction et l’interprétation (Jiti) a pour objectif de promouvoir les métiers de la traduction et de l’interprétariat dans les différents pays et montrer la solidarité de la communauté des traducteurs et interprètes dans le monde entier. Cette année, le thème est: « La traduction et les langues autochtones ».

EY