Protection des primates: Des experts renforcent leurs capacités
Protection des primates: Des experts renforcent leurs capacités
«Le défi de la conservation des primates en Afrique n’est pas seulement d’ordre environnemental mais aussi d’ordre politique et scientifique ». Cette précision a été apportée par Alain Richard Donwahi, ministre des eaux et forêts au lancement des travaux du congrès inaugural de la société africaine de primatologie (Sap), ce lundi 24 juillet à Bingerville.
Le thème "Nouveaux défis et opportunités dans la conservation des primates à travers l’Afrique", dudit congrès est d’un intérêt particulier pour les pays africains qui se sont engagés résolument dans la conservation de ces primates à travers différents traités régionaux et internationaux, a relevé le ministre.
Pourtant, ce continent assiste dans sa grande majorité à la disparition à grande vitesse de sa biodiversité faunique à cause notamment du braconnage, du changement climatique et de la destruction de l’habitat de cette espèce animale regorgeant les singes, les grands singes, les lémuriens et l’homme.
C’est pour cela que l’émissaire du gouvernement a estimé que cette rencontre est salutaire, car elle interpelle tout le monde plus particulièrement les scientifiques primatologues et les partenaires au développement dont le centre suisse de recherche scientifique en Côte d’Ivoire qu’il a assuré du soutien de son département.
Assane Thiam, directeur de cabinet représentant la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a salué cette initiative qu’il a qualifiée d’historique pour les scientifiques africains, européens et américains. Professeur Inza Koné de l’Ufr biosciences de l’université Félix Houphouët Boigny a quant à lui décliné les raisons fondamentales militant en faveur de la préservation de ces primates.
Pour lui, cela répond à des besoins écologiques pour la protection des écosystèmes, économiques pour l’essor du tourisme, culturels et scientifiques du fait de la proximité de ces espèces animales avec l’homme. Évaluant à 60% le taux de menace d’extinction de ces animaux, il prévient que si rien n’est fait dans les 50 années à venir, l’homme restera le seul primate sur la terre d’où l’intérêt de cette rencontre.
Celle-ci vise, entre autres, à promouvoir la recherche et améliorer la prise en charge des primates, à faciliter le partage des informations et idées issues des projets de recherches, renforçant ainsi les capacités des congressistes. Pour ce premier jour, une conférence dont le thème était "La recherche et la conservation des primates en Afrique : leçons de la coopération nord-sud à long terme" a été prononcée par Dr Roman Witig du Max-plank institute d’Allemagne. Quatre autres conférences seront prononcées lors de cette rencontre qui se poursuivra jusqu’au mercredi 27 juillet prochain.
À l’ouverture de ce congrès qui enregistre la présence de participants en provenance d’une vingtaine de pays africains européens et des états unis, on notait la présence de son excellence Thomas Licher ambassadeur de Suisse et du professeur Ochou Delphin représentant Anne-Désirée Ouloto ministre de la salubrité Urbaine et de l’assainissement Co parrainant ledit congrès.
MOUHAMED FADIGA
CORRESPONDANT LOCAL