Santé: 574 personnes infectées du Vih/sida à Sikensi

Santé: 574 personnes infectées du Vih/sida à Sikensi

Santé: 574 personnes infectées du Vih/sida à Sikensi

Le département de Sikensi d’environ 78 439 habitants (Rgph-2014) enregistre  574 personnes infectées du Vih/sida dont 23 enfants.

Cette information a été donnée le 16 novembre, à l’hôpital général de ladite ville, par le directeur départemental de la santé, Dr Jean-Philippe Kimou. C’était lors de la présentation du projet de lutte contre cette pandémie.

Le premier responsable de ce district sanitaire a déploré que malgré les campagnes de sensibilisation, l’année 2017 (janvier à novembre) dénombre 73 nouveaux séropositifs dont 20 femmes enceintes et un enfant né de mère porteuse du Vih. A l’en croire, seulement 32 malades suivent correctement leur traitement. Les autres sont dans la nature.

Afin de mobiliser des ressources pour éradiquer ce fléau,  le Fonds national de lutte contre le Sida (Fnls) créé en avril 2004, a présenté aux populations de Sikensi, le projet « timbre de solidarité ».

Selon le sous-directeur à la mobilisation du Fnls, Diabaté Adama, les fonds générés par la vente des timbres dans les services publics permettront de financer les campagnes de sensibilisation. En outre, ils serviront à assurer les soins et à soutenir les personnes vivant avec le Vih/sida (Pvvih), les orphelins et enfants rendus vulnérables (Oev).

Le sous-directeur au Flns a expliqué que la Côte d’Ivoire, avec 3,7%, a le  taux de prévalence du Vih/sida le plus élevé en Afrique de l’Ouest. Car, les statistiques révèlent que 4 personnes sont infectées sur 100, 20 000 décès/an causés par le Sida, 9 enfants infectés/jour, 460 000 personnes vivent avec le Vih dont 220 000 femmes et 60 000 enfants de moins de 15 ans. Il y a aussi 17 000 nouveaux cas d’infection (15 à 49 ans), l’émergence d’une masse de plus de 400 000 Oev, 220 000 personnes infectées sans traitement. Il évoque comme raisons la méconnaissance de la maladie, l’ignorance du statut sérologique, l’insuffisance de financement et l’incapacité à riposter contre le Vih.

Toutefois, Diabaté Adama a loué les efforts de l’Etat ivoirien. En effet, depuis 1985, il a, avec l’appui des partenaires extérieurs, investi plus de 1000 milliards de Fcfa dans la lutte contre le Vih/sida. Pour lui, en dépistant 90% de la population et traitant 90% des personnes infectées, il est possible d’éradiquer cette maladie en Côte d’Ivoire d’ici 2020. C’est pourquoi, il invite les uns et les autres à s’approprier ce projet pour sauver des vies, tout en cultivant les valeurs de la générosité et de la solidarité, et à avoir un regard favorable sur les séropositifs. Puis de conseiller la discrétion au corps médical.

Ce fut l’occasion pour le préfet du département, Diaby Dao Aminata, d’installer officiellement le comité local de lutte contre cette pandémie. Elle a exhorté ses administrés à jouer leur partition.

Bellarmin Yao Kan
Correspondant régional