Système ivoirien de santé: Cap sur l’amélioration de la qualité du plateau technique

Centre d'imagerie du Chu de Treichville.
Centre d'imagerie du Chu de Treichville.
Centre d'imagerie du Chu de Treichville.

Système ivoirien de santé: Cap sur l’amélioration de la qualité du plateau technique

Système ivoirien de santé: Cap sur l’amélioration de la qualité du plateau technique

Promouvoir la carte sanitaire avec pour socle une bonne politique de décentralisation des offres de santé: la construction et l’équipement des Centres hospitaliers régionaux (Chr), des Hôpitaux généraux (Hc), des Centres de santé urbains (Csu), des Centres de santé ruraux (Csr), des Établissements sanitaires à base communautaire (Escom) et des Chu pour chacune des régions, des chefs-lieux de départements, des communes et des grandes villes. Et améliorer la qualité de l’offre des soins. Tel est le grand chantier du gouvernement, avec pour maître d’ouvrage le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

Cet objectif est davantage porté à la lumière par la demande annuelle pour la gratuité ciblée  chiffrée à 20 milliards de Fcfa et par la mesure de la gratuité des soins dont le coût est estimé pour la période 2013-2016 à 4 milliards 46 millions 100 mille Fcfa. Par ailleurs, la régie du conseil de santé aujourd’hui créditée de 2 milliards de Fcfa doit être régulièrement alimentée et atteindre une dotation optimale de 8 milliards pour lui assurer une bonne performance au niveau de ses résultats.

Comment se sortir de cette nasse tout en gardant bien à l’esprit qu’il faut soigner les Ivoiriens et surtout leur garantir une qualité de l’offre de soins ? Pour le financement de la santé, l’Etat, à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique alloue 58% du budget pour le fonctionnement et 42% pour les investissements. Les ménages par un système de paiements directs contribuent à 32,55% et la part des partenaires  représente 31% des investissements.

La volonté de rendre fiable et performant le système de santé, grâce à des états et offres de service qui créent la confiance chez les patients et améliorent le taux de fréquentation des structures sanitaires, a amené le gouvernement à ne pas regarder à la dépense et d’engager de grands projets de construction et de réhabilitation d’infrastructures hospitalières.


Des diagnostics de haute fidélité

Le Chu de Treichville qui a fière allure dans ses nouveaux habits, en plus de son fleuron, l’institut de cardiologie, une plate-forme médicale d’excellence régionale, s’est doté d’un centre d’imagerie médicale. Faire le diagnostic au plus près de la réalité de la maladie avec des équipements de haute-fidélité, qui donnent aux praticiens et aux spécialistes  le sentiment de vivre leur serment et de pratiquer leur profession, voilà aujourd’hui l’acte de foi que pose au quotidien les membres de l’équipe du Pr Paulette Yapo, chef de ce centre.

En présence des journalistes qu’elle a tenu à accompagner pour la visite de terrain dans les Chu de Treichville, de Cocody et à l’hôpital  général de Marcory, la ministre Raymonde Goudou-Coffie a dit toute la fierté qu’elle ressentait pour ce centre d’excellence où officient des cadres et agents de santé de qualité. Avec sa capacité de 8 lits, en cas de catastrophe, la salle peut être redimensionnée et accueillir 12 lits. Le centre de chirurgie et de radiologie réhabilité avec les bons soins de Yao Étienne, directeur du Chu, le bloc opératoire comprend 7 salles et 2 salles pour les services  des urgences.

Le Pr Cazanelli a présenté aux journalistes les différentes spécialités pratiquées dans cette structure. Avec un accent sur la pédiatrie, la traumatologie (blessure grave), la neurochirurgie (hémorroïde), l’urologie (prostate), l’endocrinologie (goitre), la chirurgie maxillo-faciale. Autant de spécialités médicales pratiquées par des universitaires et scientifiques de renom et qui permettront de faire de ce Chu un pôle d’excellence pour le pays et toute l’Afrique comme le rêve son directeur général, Yao Étienne.


En ordre de bataille contre le cancer

Au Chu de Cocody, la guerre contre le cancer, cette maladie chronique non-transmissible, se prépare dans le silence.

Djoussoufou Méité, directeur général de ce Centre hospitalier universitaire (Chu), veille  telle une sentinelle sur les travaux de construction d’un centre de radiothérapie et de chimiothérapie. Ici avec les disciplines scientifiques et les équipements de pointe qui seront utilisés pour traiter les patients, le cancer et ses dérivés, les pathologies redoutables ou supposées n’ont plus qu’à se tenir à carreau.

Le traitement au laser, avec rayon x et la Gama caméra pour le centre de médecine nucléaire auront de la dynamite à revendre, pour réduire le taux des morts évitables. Les urgences, la porte d’entrée du Chu, doit désormais accueillir le malade, le stabiliser d’abord, sans demander le moindre kopek, avant que le médecin ne s’attaque à l’étiologie de son mal, professe Dr Méité, le gestionnaire de cet établissement sanitaire.  Car, il se veut formel, l’urgentiste ne sera pas formé pour traiter des pathologies mais pour gérer des catastrophes.

Voilà pourquoi, ils s'y verront très souvent en immersion au centre de médecine d’urgence de Chu de Yopougon, pour des séances de simulations qui leur permettront d’acquérir  de bons réflexes et développer la culture des bons gestes dans leur profession.


Franck A. Zagbayou