Éléphants de Côte d’Ivoire: L’énigme Seri Jean Michaël !

Les Éléphants de Côte d’Ivoire attendent de pied ferme le Sily national de Guinée, ce samedi 10 juin, au stade de Bouaké.

Retranchés à Liège pour leur stage de préparation d’avant cette rencontre, les pachydermes avaient pris eau de toute part face à la marée ‘’Oranjes’’ (0-5) en amical à Rotterdam. La débâcle ivoirienne face à la Hollande avait un nom: Le naufrage collectif.

Mais bien au-delà du collectif, un joueur a polarisé l’attention du public sportif ivoirien. Séri Jean Michaël, car c’est de lui qu’il s’agit. L’ancienne pépite de ‘’Sol béni’’ devenu le catalyseur de l’entre-jeu niçois.

En ligue 1 française, le jeu niçois repose sur les frêles épaules du jeune prodige ivoirien. Il est le détonateur, celui qui donne du rythme, accélère, calme le jeu quand il le faut. Quand l’attaque de l’Ogc Nice ne marque pas, il s’érige en finisseur. Et c’est à juste titre qu’il reçoit le prix Marc Vivien Foé du meilleur footballeur africain de France.

L’Europe est en train de tomber sous le charme de l’ancien mimosas. Barcelone, Paris, Lyon ou encore Rome. Tous veulent de la pépite ivoirienne.

Mais seulement voilà: « Mika » bien que considéré comme le plus prolifique successeur de Touré Yaya, n’a jamais convaincu en sélection nationale. Adoubé sur les bords de la Seine, il semble amorphe sur les bords de la lagune Ebrié, tant ses prestations ne reflètent pas son immense talent.

Sous Michel Dussuyer, il avait plein pouvoir de jeu. Idem sous l’ère Wilmots. Quand on voit la médiatisation qui précède chacune de ses sélections en équipe nationale, c’est fort d’être capable de supporter une telle pression à un poste surexposé.

Un joueur de champ qui est moins bien, peut s’appuyer sur le collectif pour se rassurer. Un meneur en revanche, est livré à lui-même. Peut-être que la pression est trop forte  en sélection sur ce jeune espoir et que le public ivoirien exigeant n’a plus assez de patience  pour qu’il fasse ses armes sereinement.

En tout cas, le match face au ‘’Sily’’ de Guinée sera de trop pour lui, s’il n’arrivait pas au déclic. Le stade de la Paix de Bouaké et son public croient en ce déclic, reste à « Mika » de ne pas décevoir.

Alain Zama
Correspondant communal