En effet, du 28 août au 8 septembre, il se mesurera aux meilleurs jeunes mondiaux de sa génération au cours du tournoi junior groupe 2 organisé au Caire. A 15 ans, celui que l’on présente sans hésiter comme l’un des grands espoirs du tennis ivoirien et qui achève sa préparation sous la houlette d’Ilou Lonfo, expert Itf basé à Abidjan, se dit confiant. « Peut-être qu’en me sélectionnant, l’Itf n’avait pas mesuré l’ampleur de la joie qu’elle me procurait. Je ne peux que leur dire merci. Car ils me donnent l’occasion de me frotter aux meilleurs de ma génération. J’ai hâte d’y être », a-t-il déclaré après une séance d’entraînement sur le court de l’école fédérale de la Sotra qui l’a révélé, il y a à peine trois ans, en Zone 4.

Eliakim Coulibaly doit cette participation au tournoi du Caire à ses grosses performances depuis le début de l’année. Il a été vainqueur du premier circuit itf junior d'Abidjan en avril dernier, 4^e et médaillé d’or en double (avec son compatriote Cyrille Lago) lors du dernier championnat d’Afrique des juniors, en Afrique du Sud. En l’invitant au rendez-vous du Caire, l’instance mondiale veut lui donner l’occasion de grimper à l’échelle mondiale.

Car la compétition classée dans le groupe 2 permet d’engranger jusqu’à 80 points au classement Itf. « Il y aura pratiquement tout le gotha du Top 100, mais je n’ai pas d’inquiétude à ce niveau. Au contraire, cela m’excite. C’est la première fois que je vais participer à un grade 2. J’ai l’habitude des grades 5, 4 comme à Abidjan où j’ai croisé plusieurs joueurs du Top 100. En tout cas, je ne serai pas décevant », promet le jeune international ivoirien passé de la 500^e, il y a quelques mois, à la 600^e place. « Je régresse parce que je participe moins aux tournois Atp, contrairement aux autres soutenus par les autorités de leurs pays respectifs. Chez nous, tant que le président de la fédération ou quelqu’un d’autre de son entourage ne met pas la main à la poche, aucun athlète ne peut sortir. Espérons que la nouvelle loi sur le sport permettra de faire évoluer les choses», espère le joueur qui devrait partir, aujourd’hui, pour le Caire.

PAUL BAGNINI